TMS, maladies multifactorielles, révèlent une composante professionnelle. Il est vrai que les facteurs à l'origine des TMS s’avèrent être biomécaniques et en lien avec les contraintes organisationnelles et psychosociales. D’autres facteurs comme le stress, et autres facteurs individuels (avancée en âge) ou des antécédents médicaux, facilitent le développement de TMS.
Différents facteurs sont propices au développement de TMS, agissant seuls ou en alliés à d’autres.
Quels sont les facteurs biomécaniques et psychosociaux ?
La forte répétitivité des gestes, le travail demandant des gestes fins et précis, des efforts excessifs (le port de charges lourdes) et les postures peu confortables ou gardées pendant de longues périodes, comme des positions avec le bras situé au-dessus du niveau des épaules.
De plus, des gestes répétitifs provoquent une sollicitation continuelle de structures anatomiques similaires. D’autres facteurs aggravants comme l’exposition au froid, le port de gants et les vibrations accentuent la force de serrage.
Quant aux facteurs psychosociaux, ce sont les suivants : la charge de travail importante, le manque d’autocontrôle sur les tâches et de participation des employés concernant les décisions sur le travail, une grande pression temporelle, l’absence de soutien social de la hiérarchie et des collègues et un avenir professionnel peu sûr.
Ces éléments sont des sources de stress alors que le salarié possède une perception négative.
Les conséquences du stress en lien avec les TMS sont diverses. Les forces d’appui et de serrage sont importantes tout comme l’augmentation de la tension musculaire, et l’allongement du temps de récupération. De plus, le stress accroit la perception de la douleur, aussi, les salariés deviennent plus sensibles face aux critères de risque de TMS.
Facteurs organisationnels
L'activité des salariés aux postes de travail est fortement déterminée par l'organisation du travail. Par exemple, le manque de pauses ou d'alternance entre des tâches plus ou moins compliquées ainsi qu'une durée de travail excessive sont des facteurs organisationnels qui augmentent le risque de TMS ne permettant pas une récupération suffisante. L’absence de possibilité d’entraide, la dépendance au rythme d’une machine et la standardisation des modes opératoires qui nuit à la variabilité du mouvement peuvent également accroitre le risque de TMS.
Facteurs individuels
Ces facteurs sont liés aux caractéristiques intrinsèques des individus telles que l’âge, le genre ou encore l’état de santé. Par exemple, un diabète ou des antécédents de fracture du poignet sont des facteurs favorisant l’apparition du syndrome du canal carpien. Les facteurs personnels sont les suivants :
•Le sexe car en effet, les femmes sont plus touchées. Les femmes sont plus fréquemment affectées à des tâches demandant des mouvements répétitifs concernant les mains, et demandant une cadence élevée. Les femmes réalisent la majorité des tâches ménagères. Les hormones peuvent aussi avoir un rôle probable.
•L’âge car en effet quelques sollicitations peuvent déclencher des troubles musculo squelettiques pour des employés de plus de 50 ans, bien qu’elles ne présentent aucun effet pour des salariés âgés de 30 ans
•Un état de santé détérioré facilite le développement de troubles musculo squelettiques
La situation de travail représente aussi un facteur et en particulier l’organisation de la production : la pression du temps, le flux tendu, la satisfaction au travail et l’organisation du travail.
Pour aller plus loin :
- Prévention des risques liés à l'activité physique en entreprise
- Comment prévenir les troubles musculo-squelettiques
- Les conséquences sur la santé des troubles musculo-squelettiques
- Zoom sur les troubles musculo-squelettiques : symptômes et traitements
- Comment améliorer les conditions de travail et la productivité en entrepôt
- Comment améliorer l'ergonomie des postes de travail industriels